Le club des explorateurs mène l'enquête.

Publié le 4 Avril 2014

Depuis quelques temps, nous avions l'impression qu'il y avait moins de poisson en vente à la pêcherie. Les élèves du club ont voulu savoir pourquoi. Nous sommes donc parti un jeudi matin, visiter la pêcherie avec l'aimable coopération de la direction du port de pêche de Djibouti. A notre arrivée un peu tardive ( 9h du matin) il ne reste effectivement sur l'étal que quelques requins marteaux. Sur la jetée nous découvrons d'autres espèces de requin à la vente mais aussi du mérou, des poissons chats etc...On nous conduit pour visiter les ateliers de découpe et les frigos. L'odeur y est ...Comment dire «intéressante». Les élèves découvrent le travail des découpeurs, des pécheurs. Ils apprennent que dans ces métiers il faut être très matinal et ne pas avoir peur de l'effort. La rémunération des pêcheurs peut être intéressante, elle dépend des espèces et des quantités de poissons péchés. Certains pêcheurs nous expliquent qu'avant on amenait parfois sur les bateaux les jeunes fils pour leur apprendre le métier. Aujourd'hui la plupart d'entre eux disent ne pas souhaiter ce métier pour leurs enfants car il est physiquement difficile et comportent des horaires contraignants pour la vie de famille. A la pêcherie nous apprenons que les habitudes de consommations évoluent aussi, la viande étant de plus en plus cher, les populations se tournent davantage vers le poisson, donc la demande augmente. Pour revenir à l'objet de notre enquête: selon les pêcheurs interrogés, l'abondance du poisson varie en fonction de la température des eaux. Un climat plus «froid» ces derniers temps expliquerait le fait que les poissons ne remontent pas vers les eaux chaudes de surface et comme les filets ne descendent qu'à 7 ou 9 mètres de profondeur on pêche moins de poisson. Pour le moment il n'y a pas encore de pêche «industrielle» à Djibouti ce qui préserve la ressource.

Pour améliorer nos connaissances sur les poissons nous avons invité la semaine suivante un professeur de l'université qui réalise un inventaire de la biodiversité marine de Djibouti.

Pendant cette conférence il nous expliquera avoir entendu la même chose que nous sur la pénurie de poisson. Il nous apprendra que sur un plan scientifique cette raison semble étonnante puisqu'une eau plus fraîche est normalement plus riches en éléments nutritifs et attire davantage les poissons. Le mystère reste donc à creuser.

Je remercie vivement : la direction du port de pêche et tous les acteurs du port et de la pêcherie qui ont bien voulu répondre à nos questions et nous recevoir pour cette visite. Les élèves et parents d'élèves membres du club «les explorateurs de Djibouti» pour leur coopération. L'équipe de direction du lycée Français de Djibouti qui a rendu cette action possible.

Article rédigé par I.Freyssinel-professeur de SVT-EEMCP2.

requin marteaurequin marteaurequin marteau

requin marteau

Le club des explorateurs mène l'enquête.Le club des explorateurs mène l'enquête.
Le club des explorateurs mène l'enquête.

Rédigé par I.Freyssinel

Publié dans #sciences

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